Introduction à l'histoire de l'harmonie
Une petite introduction s'impose. Elle sera réalisée à l'intention des non - musiciens, ensuite la seconde partie sera consacrée à l'étude, technique, proprement dite des accords.On commence à parler véritablement d'harmonie vers 1600, grâce à l'éclosion de l'opéra en Italie et à l'apparition de la basse continue: le "Continuo". Il s'agissait d'un code, connu de tous les bons musiciens, composé d'une série de chiffres qui indiquait les accords à exécuter. L'intérêt résidait en un gain de place sur les manuscrits ou papiers (très onéreux à cette époque) et en un gain de temps pour écrire la partition.Le continuo était réalisé par le claveciniste ou l'organiste qui accompagnait les différents instrumentistes.
Avant cette époque on ne trouve guère que de la musique à compréhension horizontale: La musique contrapuntique qui perdure jusque la mort de J.S. Bach (1750).
Imaginez- vous une grille de mots croisés composée uniquement de quatre lignes de cases. Le contrepoint consisterait à lire de manière horizontale et de pouvoir dissocier à l'écoute, deux, trois, quatre mots énoncés simultanément.
La Tonalité
Il est quasi impossible d'expliquer la science des accords sans parler de la tonalité, surtout lorsque l'on s'adresse au préalable à des non musiciens. Je vais quand même tenter cette gageure. Une chanson, ou toute autre musique d'ailleurs, s'inscrit toujours dans une unique tonalité. Disons une atmosphère, un climat que vous trouverez triste ou gai selon votre ressenti. Imaginez un escalier composé de deux volées successives, interrompues par un palier central. Le point de départ de votre chanson: le point zéro sera ce palier central. Ce sera la tonalité de départ et la tonalité principale de cette chanson qui se terminera obligatoirement à la hauteur de ce même palier sur lequel elle à débuté. Ce sera la tonalité X. Cependant, au cours de cette chanson on ne reste pas toujours sur ce même palier, ce serait lassant. On va diversifier légèrement la structure de l'oeuvre et par exemple gravir ou descendre d'une ou deux marches pour revenir ensuite pour terminer sur le palier de départ. Nous passerons, ainsi, très momentanément, dans une autre tonalité cela s'appelle une modulation. Ces modulations seront légères, voisines et on ne va pas gravir ou descendre 5 marches d'un seul jet, mais une ou deux maximum. Ce seront les tons voisins de la tonalité de base.